![\includegraphics[clip,width=0.8\textwidth]{CHAP1/barre1}](img164.png) 
Considérons le problème de la diffusion de la chaleur dans une barre
homogène, de coefficient de conduction 
 , de masse volumique
, de masse volumique
 , de coefficient calorifique
, de coefficient calorifique 
 , de section
, de section 
 et de
longueur
 et de
longueur 
 , sans production d'énergie interne
, sans production d'énergie interne
 En supposant
que les deux extrémités sont maintenues à une température constante
 En supposant
que les deux extrémités sont maintenues à une température constante
 , l'équation de conservation de l'énergie s'écrit:
 , l'équation de conservation de l'énergie s'écrit:
 pour
  pour ![\bgroup\color{black}$\displaystyle x\in[0,L]$\egroup](img173.png) 
auquel on associe deux conditions aux limites 
 ,
, 
 et une condition initiale
et une condition initiale 
 .
.
En effectuant le changement de variable 
 , on obtient le
problème modèle
, on obtient le
problème modèle 
 suivant avec des conditions
aux limites de type Dirichlet homogènes (c'est à
dire que la valeur de
 suivant avec des conditions
aux limites de type Dirichlet homogènes (c'est à
dire que la valeur de 
 est imposée égale à zéro aux extrémités
 est imposée égale à zéro aux extrémités
 et
 et 
 ):
):
| 
 
 | 
Dans cette équation 
 est la diffusivité
thermique du matériau,
 est la diffusivité
thermique du matériau, 
 la température relative, et
 la température relative, et 
 la répartition de température relative initiale
la répartition de température relative initiale 
 .
.
Dans le but d'obtenir une solution de référence pour les simulations
numériques, nous allons chercher une solution analytique du problème
 , en utilisant la méthode classique de séparation de variables.
, en utilisant la méthode classique de séparation de variables.
Pour résoudre 
 , on considère le problème sans condition
initiale fixée:
, on considère le problème sans condition
initiale fixée:
On cherche une solution élémentaire de ce problème 
 sous la forme à variables séparées:
sous la forme à variables séparées:
En divisant par 
 , il vient:
, il vient:
L'examen de l'équation (1.5) montre que le membre de gauche
est une fonction de 
 seulement, tandis que le membre de droite
n'est fonction que de
 seulement, tandis que le membre de droite
n'est fonction que de 
 Par conséquent si
 Par conséquent si 
 varie et
 varie et 
 reste
constant,
 reste
constant, 
 reste constant.
De même, si
 reste constant.
De même, si 
 varie et
 varie et 
 reste constant
 reste constant 
 reste aussi constant. Chacun de ces membres doit donc être constant,
disons égale à
reste aussi constant. Chacun de ces membres doit donc être constant,
disons égale à 
 D'où les 2 équations:
 D'où les 2 équations:
que l'on réécrit sous la forme:
En intégrant l'équation pour 
 (1.8), il vient:
 (1.8), il vient:
Le signe de la constante 
 donne l'évolution de la température
au cours du temps (puisque
 donne l'évolution de la température
au cours du temps (puisque 
 ). Si la constante
). Si la constante 
 est positive, la température croit exponentiellement, ce qui n'est
physiquement pas acceptable. Par contre si la constante
est positive, la température croit exponentiellement, ce qui n'est
physiquement pas acceptable. Par contre si la constante 
 est
négative, la température décroît exponentiellement, ce qui est à priori
la solution à retenir. Nous envisagerons cependant les 2 cas, et nous
montrerons que seul le second cas conduit à une solution non identiquement
nulle.
 est
négative, la température décroît exponentiellement, ce qui est à priori
la solution à retenir. Nous envisagerons cependant les 2 cas, et nous
montrerons que seul le second cas conduit à une solution non identiquement
nulle.
En supposant 
 on pose
 on pose 
 (
 (
 est une constante arbitraire). En réécrivant l'équation pour
est une constante arbitraire). En réécrivant l'équation pour 
 (1.9), on obtient :
(1.9), on obtient :
Cette équation (1.11) est une équation du second ordre homogène
et à coefficients constants. Cherchons la solution sous la forme :
 . On obtient alors l'équation caractéristique :
. On obtient alors l'équation caractéristique : 
 qui fixe les valeurs possibles de
qui fixe les valeurs possibles de 
 , d'où la solution
, d'où la solution
 :
: 
 
ou encore :
 
La solution 
 de (1.2) de s'écrit alors
:
 de (1.2) de s'écrit alors
:
![\bgroup\color{black}$\displaystyle u(x,t)=e^{(\kappa\omega^{2}t)}\left[A  ch(\omega x)+B  sh(\omega x)\right]$\egroup](img217.png) 
avec 
 
 
 et
 et 
 des constantes. On peut montrer
sans difficulté que l'application des conditions aux limites du problème
 des constantes. On peut montrer
sans difficulté que l'application des conditions aux limites du problème
 conduit à
 conduit à 
 et donc à une solution identiquement
nulle.
 et donc à une solution identiquement
nulle.
En supposant maintenant 
 , on pose
, on pose 
 , et dans ce cas en suivant la même démarche que précédemment, on
montre que la solution s'écrit :
, et dans ce cas en suivant la même démarche que précédemment, on
montre que la solution s'écrit :
![\bgroup\color{black}$\displaystyle u(x,t)=e^{-(\kappa\omega^{2}t)}\left[A \cos(\omega x)+B \sin(\omega x)\right]$\egroup](img224.png) 
L'application de la première condition aux limites 
 en
en 
 donne :
 donne :
![\bgroup\color{black}$\displaystyle e^{-(\kappa\omega^{2}t)}\left[A+0\right]=0\Rightarrow A=0$\egroup](img226.png) 
 s'écrit alors:
 s'écrit alors: 
 
L'application de la deuxième condition en 
 implique
:
 implique
:
 
Si on choisit 
 on retrouve une solution identiquement nulle.
On suppose donc que
 on retrouve une solution identiquement nulle.
On suppose donc que 
 et nous obtenons puisque
 et nous obtenons puisque 
 
 :
:
 
Cette condition fixe les valeurs possibles de 
 :
: 
 (
(
 
 
La solution de 
 s'écrit:
 s'écrit:
 , nous avons donc une solution élémentaire
dépend de
, nous avons donc une solution élémentaire
dépend de 
 et où
 et où 
 est une constante arbitraire que l'on notera
 est une constante arbitraire que l'on notera
 :
:
 (sous réserve de la convergence de la série). Les solutions
générales de
(sous réserve de la convergence de la série). Les solutions
générales de 
 s'écrivent:
 s'écrivent:
où les 
 sont des constantes arbitraires. On constate que puisque
l'on a fixé aucune condition initiale, le problème
sont des constantes arbitraires. On constate que puisque
l'on a fixé aucune condition initiale, le problème 
 admet une infinité de solutions.
admet une infinité de solutions.
Les solutions (1.14) satisfont l'équation et les
conditions aux limites du problème 
 . Pour satisfaire la
condition initiale (
. Pour satisfaire la
condition initiale (
 ), nous devons avoir :
), nous devons avoir :
Le problème revient maintenant à la détermination des 
 de
sorte que la série (1.15) converge vers
 de
sorte que la série (1.15) converge vers 
 pour tout
 pour tout
![\bgroup\color{black}$ x\in[0,L]$\egroup](img247.png) . Pour calculer les constantes
. Pour calculer les constantes 
 , on multiplie
l'équation (1.15) par
, on multiplie
l'équation (1.15) par 
 , et on intégre
sur l'intervalle
, et on intégre
sur l'intervalle 
![\bgroup\color{black}$ [0,L]$\egroup](img249.png) . En utilisant l'orthogonalité des fonctions
sinus:
. En utilisant l'orthogonalité des fonctions
sinus:
 
on obtiens la valeur de 
 
Les 
 sont les coefficients de Fourier de la fonction périodique
de période
 sont les coefficients de Fourier de la fonction périodique
de période 
 coïncidant avec
 coïncidant avec 
 sur l'intervalle
 sur l'intervalle 
![\bgroup\color{black}$ [0,L]$\egroup](img249.png) .
.
| 
La solution générale du problème 
 
 
 | 
Dans le cas particulier 
 , on trouve le
mode propre (i.e. une solution qui évolue de façon auto-similaire
au cours du temps) d'ordre
, on trouve le
mode propre (i.e. une solution qui évolue de façon auto-similaire
au cours du temps) d'ordre 
 du problème
 du problème 
 :
:
Ce mode propre décroît de façon auto-similaire et exponentiellement
au cours du temps proportionnellement au carré de sa longueur d'onde
 .
.
Cela montre qu'une fluctuation de température est d'autant plus
amortie au cours du temps que sa longueur d'onde 
 est courte. C'est un phénomène caractéristique des processus de diffusion.
est courte. C'est un phénomène caractéristique des processus de diffusion.