Afin d'appliquer la méthode des différences finies, le domaine spatiale
doit être divisé en
intervalles, chacun de longueur
. Le domaine temporelle est aussi divisée en
intervalles
de pas
. Le domaine
est donc découpé
suivant un maillage où chaque point
est repéré sur l'axe
par sa position
et sur l'axe
par
comme le montre la figure ci dessous.
On pose dans ce qui suit :
![]() |
![]() |
(2.2) |
![]() |
![]() |
(2.3) |
![]() |
![]() |
(2.4) |
![]() |
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(2.5) |
L'idée de base de la méthode des différences finis peut être décrite
en considérant la définition de la dérivée d'une fonction
au point
et à l'instant
Si
est continue, on peut s'attendre à ce que l'équation
(2.6) soit une approximation ”raisonnable” de
si
est suffisamment petit. Le
développement en série de Taylor de
autour du
point
donne :
où
et où le dernier
terme peut être identifié comme étant le reste. Nous pouvons alors
former les différences avancées en réarrangeant l'équation (2.7).
En passant à une notation
nous pouvons
écrire :
On peut aussi écrire l'équation (2.10) comme suit :
L'écriture de l'erreur de troncature en
implique que
pour
et
Remarque :
ne nous indique pas le comportement
exacte de la solution (la dérivée première dans ce cas), mais seulement
la tendance lorsque
D'autres représentation de la dérivée première peuvent être obtenues à partir de développement en série de Taylor.
Un développement en série de Taylor de
:
permet de définir l'approximation décentrée retardée:
En faisant la différence entre l'équation (2.11) et l'équation (2.14), nous obtenons l'expression de la différenciation centrée qui s'écrit :
Soit le développement avancé en série de Taylor :
De même le développement retardé en série de Taylor s'écrit :
La somme des l'équation (2.16) et (2.17) donne :
On définit maintenant les opérateurs de différenciation décentrée avancée et retardée:
Les opérateurs de différenciation centrée s'écrivent :
et l'opérateur moyenne :
Il est intéressant d'avoir des opérateurs spécifiques pour certaines différences centrées. Deux de ces opérateurs peuvent s'écrire en fonction des opérateurs données ci-dessus.
En utilisant ces nouveaux opérateurs, les différences centrées pour la dérivée première s'écrivent :
et pour la dérivée seconde :
Les opérateurs de différenciation avancée ou retardée, d'ordre plus élevé sont définis en appliquant successivement ces opérateurs :
Exemple :
On peut écrire d'une façon générale la discrétisation d'une
dérivée d'ordre
, en utilisant ces différents opérateurs, nous
obtenons alors :
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![]() |
|
![]() |
||
![]() |
Notons que la plupart des équations de la mécanique contiennent des dérivées premières et secondes. Les expressions sur 3 points des dérivées premières les plus utilisées sont :
dérivée | opérateur D.F. | approximation D.F. | précision
![]() |
---|
Pour la dérivée seconde :
dérivée | opérateur D.F. | approximation D.F. | précision
![]() |
---|
Pour obtenir des schémas d'ordre plus élevé, on peut augmenter le nombre de points de calcul, mais on peut aussi conserver des schémas compactes en introduisant des inconnues supplémentaires
On choisie comme inconnues les dérivées
.
Les développements en série de Taylor de
et
s'écrivent:
d'où l'approximation à l'ordre
de
On note que
est la dérivée
seconde de
et peut être approximée par
d'où la relation
qui s'écrit:
L'équation (2.36) fournit une relation implicite
pour le calcul de
qui peut donc être déterminée en résolvant
le système algébrique tri-diagonale (les
étant supposées
connues):
soit
En posant
, on peut obtenir une approximation d'ordre 4 de la dérivée
seconde:
dans laquelle on calcule
avec une approximation de la dérivée seconde de
:
D'où le schéma compact pour la dérivée seconde:
qui nécessite aussi la résolution d'un système tri-diagonal
pour déterminer les
Dérivée | opérateur D.F. | approximation DF | ordre
![]() |
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Des relations pouvant impliquer plus de trois points de
maillage peuvent être obtenues en utilisant des développements en
série de Taylor de
,
,
et
, ou en corrigeant l'erreur de troncature des schémas
précédents. Par exemple le schéma décentré amont d'ordre 1:
peut conduire à un schéma à l'ordre 2:
Le tableau ci-dessous donne quelques une de ces relations :
Dérivée | opér. D.F. | approximation DF | ordre
![]() |
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La discrétisation des dérivées en temps procède de la même démarche.
En utilisant des développements de Taylor en temps de
au voisinage de
, on obtiens les formules classiques:
Le tableau ci dessous donne les approximations classiques des dérivées en temps
Dérivée | opérateur D.F. | approximation DF | ordre
![]() |
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