Sous-sections

5.3 Equations différentielles

5.3.1 Propriétés générales

Equation différentielle d'ordre n:
Soit $ x(t)$ une fonction inconnue de la variable$ t$ . On désigne par :

$\displaystyle \left\{ \begin{array}{ccc} x^{\left(1\right)} & = & \frac{dx}{dt}...
...large\cdots} x^{\left(n\right)} & = & \frac{d^{n}x}{dt^{n}}\end{array}\right.$ (5.17)

les $ n$ premières dérivées de cette fonction. On appelle Equation différentielle d'ordre $ n$ , l'équation :

$\displaystyle f(t,x(t),x^{(1)}\left(t\right),\ldots,x^{\left(n\right)}\left(t\right))=0$ (5.18)

reliant les variables \bgroup\color{black}$ t$\egroup , \bgroup\color{black}$ x\left(t\right),x^{\left(1\right)}\left(t\right),\ldots,x^{\left(i\right)}\left(t\right)$\egroup avec \bgroup\color{black}$ i=1,\ldots,n$\egroup .

Système différentielle d'ordre n:
On appelle système différentiel un ensemble d'équations reliant la variable $ t$ , un certain nombre de fonctions et certaines de leurs dérivées:

$\displaystyle f_{j}\left(t,x(t),x^{(1)}(t),\ldots,x^{(n)}(t)\right)=0    $pour$\displaystyle      j=1,\ldots,n$ (5.19)

En particulier, une équation unique du type (4.70) peut être écrite sous forme d'un système différentiel. En effet, si on pose :

$\displaystyle \left\{ \begin{array}{ccccc} x_{1} & = & x \frac{dx}{dt} & = & ...
...rac{d^{n-1}x}{dt^{n-1}} & = & \frac{dx_{n-1}}{dt} & = & x_{n}\end{array}\right.$ (5.20)

L'équation (4.70) prend la forme :

$\displaystyle f\left(t,x(t),x(t),\ldots,x_{n}(t),\frac{dx_{n}}{dt}\right)=0$ (5.21)

et l'équation (4.70) est équivalente au système :

$\displaystyle \left\{ \begin{array}{l} \begin{array}{ccc} \frac{dx_{1}}{dt} & =...
...array} f(x,x_{1}(t),\ldots,x_{n}(t),\frac{dx_{n}(t)}{dt})=0\end{array}\right.$ (5.22)

Le système s'écrit sous la forme :

$\displaystyle \frac{dx_{i}(t)}{dt}=f_{i}(t,x_{i}(t))$               $\displaystyle    i=1,\ldots,n$ (5.23)

qui est dite forme canonique.

5.3.2 Le problème de Cauchy

Soit le système canonique écrit sous la forme vectorielle

$\displaystyle \frac{d\overrightarrow{x}}{dt}=f(t,\overrightarrow{x}(t)),    $avec    $\displaystyle \overrightarrow{x}(t)=\left\{ x_{1,}x_{2,}\ldots,x_{n}\right\} ^{T}$ (5.24)

Le problème de Cauchy consiste à trouver la solution \bgroup\color{black}$ \overrightarrow{x}(t)$\egroup du système qui pour \bgroup\color{black}$ t=t_{0}$\egroup passe par le point donné \bgroup\color{black}$ \overrightarrow{x_{0}}$\egroup de coordonnées \bgroup\color{black}$ \left(a_{1},a_{2},\ldots,a_{n}\right).$\egroup La solution s'écrit alors sous la forme :

$\displaystyle \overrightarrow{x}(t)=Q(t,\overrightarrow{x_{0}})$                 $\displaystyle \overrightarrow{x_{0}}=\left(a_{1},a_{2},\ldots,a_{n}\right)^{T}$    ou       $\displaystyle x_{i}(t_{0})=a_{i}$ (5.25)

Si la solution est unique au voisinage de \bgroup\color{black}$ \overrightarrow{x_{0}},$\egroup le point correspondant à \bgroup\color{black}$ t=t_{0}$\egroup est dit régulier.

A chaque point régulier correspond une solution du système dépendant des \bgroup\color{black}$ n$\egroup coordonnées \bgroup\color{black}$ a_{i}$\egroup du point considéré. On l'appelle solution générale du système.

condition de Lipschitz:
On dit que la fonction vectorielle $ \overrightarrow{f}(t,x)$ à valeurs dans $ E,$ vérifie une condition de Lipschitz, si quelque soit $ t$ $ \in I=$ (intervalle de temps) et pour tout couple $ \left(\overrightarrow{x},\overrightarrow{y}\right)$ de vecteurs$ \in D$ , nous avons l'inégalité suivante :

$\displaystyle \parallel\overrightarrow{f}(t,x)-\overrightarrow{f}(t,y)$ $\displaystyle \Vert\leq K\parallel\overrightarrow{x}-\overrightarrow{y}$ $\displaystyle \Vert$ (5.26)

ou $ K$ est une constante indépendante de$ t.$

5.3.3 Propriétés plus générales qu'une condition de dérivation

Théorème: Théorème de Cauchy.
Soit \bgroup\color{black}$ \left(t_{0},y_{0}\right)$\egroup un point de \bgroup\color{black}$ I\times E$\egroup (où I est un intervalle de temps). Si \bgroup\color{black}$ f$\egroup est localement Lipschitzienne sur \bgroup\color{black}$ E$\egroup et continue, le problème de Cauchy associé au point \bgroup\color{black}$ \left(t_{0},y_{0}\right)$\egroup admet une solution unique.

5.3.4 Intégrales premières

Etude au voisinage d'un point régulier relatif au système différentiel canonique:

$\displaystyle (s)\left\{ \begin{array}{lll} \frac{dx_{i}}{dt} & = & f_{i}\left(...
...x_{2},\ldots,x_{n}\right) x_{i}\left(t=0\right) & = & a_{i}\end{array}\right.$ (5.29)

(où \bgroup\color{black}$ f_{i}$\egroup vérifie les conditions de Cauchy, car point régulier)

La solution de \bgroup\color{black}$ \left(s\right)$\egroup correspond à un point \bgroup\color{black}$ M(t,x_{1}(t),\ldots,x_{n}(t)$\egroup ) et décrit une courbe intégrale du système \bgroup\color{black}$ \left(s\right).$\egroup

Par intégration, \bgroup\color{black}$ x_{i}=Q(t,a_{1},a_{2},$\egroup ..., \bgroup\color{black}$ a_{n})$\egroup ou encore \bgroup\color{black}$ \overrightarrow{x}=Q\left(t,\overrightarrow{x_{0}}\right)$\egroup avec \bgroup\color{black}$ \overrightarrow{x_{0}}=\left\{ a_{i}\right\} .$\egroup Inversement, on peut écrire (par inversion de la relation précédente)

$\displaystyle \overrightarrow{x_{0}}=\overrightarrow{g}(t,\overrightarrow{x})$ (5.30)

Le long de \bgroup\color{black}$ \Gamma$\egroup (courbe intégrale), la fonction \bgroup\color{black}$ g$\egroup reste constante.

Remarque:
On ne peut pas forcément expliciter \bgroup\color{black}$ \overrightarrow{g}(t,\overrightarrow{x})=cte$\egroup le long de \bgroup\color{black}$ \Gamma$\egroup intégrale, c'est à dire, pour \bgroup\color{black}$ \overrightarrow{x}$\egroup solution, nous avons \bgroup\color{black}$ g_{i}\left(t,\overrightarrow{x}\right):$\egroup \bgroup\color{black}$ n$\egroup intégrales premières indépendantes. La solution de \bgroup\color{black}$ \left(s\right)$\egroup passant par \bgroup\color{black}$ M_{0}\left(a_{1},a_{2},\ldots,a_{n}\right)$\egroup à t=t \bgroup\color{black}$ _{0}:$\egroup

$\displaystyle \left\{ \begin{array}{ccc} g_{1}(t,x_{1}(t),\ldots,x_{n}) & = & g...
..._{1}(t),\ldots,x_{n}) & = & g_{2}(t,a_{1},a_{2},\ldots,a_{n})\end{array}\right.$ (5.31)

Intégrale première:
On appelle intégrale première d'un système différentiel canonique, une fonction $ g_{n}(t,\overrightarrow{x})$ qui reste constante sur une courbe $ \left(\Gamma\right)$ intégrale. Sa valeur sur $ \left(\Gamma\right)$ est déterminée et elle change lorsque l'on passe de la courbe $ \left(\Gamma\right)$ à  une autre courbe intégrale correspondant à un autre point régulier.

5.3.5 Equations aux dérivées partielles satisfaites par les intégrales premières

Soit \bgroup\color{black}$ g_{i}(t,x_{1}(t),\ldots,x_{n})=a_{i}$\egroup une intégrale première le long de la courbe \bgroup\color{black}$ \left(\Gamma\right)$\egroup . Or le long de la courbe \bgroup\color{black}$ \left(\Gamma\right)$\egroup , la fonction inconnue \bgroup\color{black}$ g_{i}$\egroup est indépendante de \bgroup\color{black}$ t$\egroup car \bgroup\color{black}$ \left(a_{i}=cte\right)$\egroup .

$\displaystyle \left\{ \begin{array}{l} \frac{d}{dt}g_{i}(t,x_{1}(t),\ldots,x_{n})=0 \text{le long de la courbe }\Gamma,\text{   }g_{i}=cte\end{array}\right.$ (5.32)

Soit

$\displaystyle \frac{\partial}{\partial t}g_{i}+\sum\limits _{j=1}^{n}\left(\frac{\partial g_{i}}{\partial x_{j}}\right)\left(\frac{dx_{j}}{dt}\right)=0$ (5.33)

or \bgroup\color{black}$ \frac{dx_{j}}{dt}=f_{j}\left(t,x_{1},x_{2},\ldots,x_{n}\right),$\egroup d'où

$\displaystyle \frac{\partial}{\partial t}g_{i}+\sum\limits _{j=1}^{n}\left(\fra...
...ial g_{i}}{\partial x_{j}}\right)f_{j}\left(t,x_{1},x_{2},\ldots,x_{n}\right)=0$ (5.34)

où (4.86) est une équation aux dérivées partielles linéaire du premier ordre.

Remarque : Si \bgroup\color{black}$ g_{1},g_{2},$\egroup ..., \bgroup\color{black}$ g_{n}$\egroup sont \bgroup\color{black}$ n$\egroup intégrales premières distinctes, toute fonction arbitraire \bgroup\color{black}$ \Phi\left(g_{1},g_{2},\ldots,g_{n}\right)$\egroup est une intégrale première. En effet :

$\displaystyle \frac{d\Phi}{dt}=\sum\limits _{j=1}^{n}\left(\frac{\partial\Phi}{...
...c{\partial g_{j}}{\partial x_{k}}\right)\left(\frac{dx_{k}}{dt}\right)\right)}}$ (5.35)

5.3.6 Equations aux dérivées partielles quasi-linéaires au premier ordre.

Elle s'écrit :

$\displaystyle \sum\limits _{i=1}^{n}f_{i}(x,u)\left(\frac{\partial u}{\partial x_{i}}\right)=s(x,u)$ (5.36)

Exemple : transport d'un scalaire \bgroup\color{black}$ \theta$\egroup par un champ de vitesse.

$\displaystyle \frac{\partial\theta}{\partial t}+a\frac{\partial\theta}{dx}=\Psi$ (5.37)

L'équation (4.88) n'est pas linéaire : \bgroup\color{black}$ f$\egroup est fonction de \bgroup\color{black}$ u.$\egroup

5.3.6.1 Forme linéaire associée

Soit \bgroup\color{black}$ \Phi\left(x,u(x)\right)=0$\egroup , la solution implicite de l'équation aux dérivées partielles. Il vient en décrivant par rapport à \bgroup\color{black}$ x_{i},i=1,\ldots,n.$\egroup

$\displaystyle \frac{\partial\Phi}{\partial x_{i}}+\left(\frac{\partial\Phi}{\partial u}\right)\left(\frac{\partial u}{\partial x_{i}}\right)=0$              $\displaystyle \forall i=i=1,\ldots,n$ (5.38)

Si l'on suppose que \bgroup\color{black}$ \left(\frac{\partial\Phi}{\partial u}\right)\neq0$\egroup (c'est à dire que \bgroup\color{black}$ \Phi$\egroup dépend bien de \bgroup\color{black}$ u$\egroup ), on obtient les expressions des dérivées :

$\displaystyle \frac{\partial u}{\partial x_{i}}{\large =-}\frac{\frac{\partial\Phi}{\partial x_{i}}}{\frac{\partial\Phi}{\partial u}}$ (5.39)

et en remplaçant dans (4.88), on obtient :

$\displaystyle \sum\limits _{i=1}^{n}f_{i}(x,u)\left(\frac{\partial\Phi}{\partial x_{i}}\right)+s(x,u)\frac{\partial\Phi}{\partial u}=0$ (5.40)

forme linéaire associée. On voit alors que \bgroup\color{black}$ \Phi$\egroup satisfait une équation du même type que l'équation pour les intégrales premières telle que l'équation (4.86) du système différentiel (4.75) \bgroup\color{black}$ .$\egroup La fonction \bgroup\color{black}$ \Phi$\egroup est donc elle même une intégrale première du système différentiel canonique :

$\displaystyle \frac{dx_{i}}{du}=\frac{f_{i}}{s}$ (5.41)

qui peut s'écrire encore :

$\displaystyle \frac{dx_{i}}{f_{i}}=\frac{du}{s}$ $\displaystyle \left\} \text{syst\\lq {e}me}\right.\text{diff\'{e}rentiel canonique}$ (5.42)

système différentiel canonique \bgroup\color{black}$ \Rightarrow$\egroup système différentiel caractéristique.

5.3.7 Méthode de résolution d'une EDP quasi-linéaire du premier ordre.

5.3.7.1 Exemples: cas des équations linéaires

5.3.7.1.1 Cas général

Soit l'équation :

$\displaystyle P(x,y)\frac{\partial u}{\partial x}+Q(x,y)\frac{\partial u}{\partial x}=R(x,y,u)$ (5.44)

Une solution \bgroup\color{black}$ u=g(x,y)$\egroup (explicite) ou \bgroup\color{black}$ \Phi(x,y,u)$\egroup (implicite) est dite intégrale de l'équation (4.96). On cherche une solution implicite \bgroup\color{black}$ \Phi(x,y,u)$\egroup comme intégrale première du système caractéristique :

$\displaystyle \left\{ \begin{array}{ccc} \frac{dx}{du} & = & \frac{P(x,y)}{R(x,...
...)}{R(x,y,u)}\end{array}\right.\Rightarrow\frac{dx}{P}=\frac{dy}{Q}=\frac{du}{R}$ (5.45)

En utilisant les égalités de l'équation (4.97) nous pouvons écrire l'équation que vérifie \bgroup\color{black}$ \Phi(x,y,u)$\egroup :

$\displaystyle \frac{d\Phi}{du}=0\Rightarrow\frac{\partial\Phi}{\partial u}+\fra...
...x}\right)+\frac{Q(x,y)}{R(x,y,u)}\left(\frac{\partial\Phi}{\partial y}\right)=0$ (5.46)

5.3.7.2 Convection d'un scalaire par un champ de vitesse

Soit l'équation de convection mono-dimensionnelle suivante :

\bgroup\color{black}$\displaystyle \frac{\partial u}{\partial t}+a\frac{\partial u}{\partial x}=0$\egroup

\bgroup\color{black}$ u(x,t)$\egroup est la fonction inconnue.

5.3.8 Applications

5.3.8.1 Exercices

  1. Intégrer l'équation aux dérivées partielles suivantes :

    $\displaystyle \sum\limits _{k}x_{k}\frac{\partial u}{\partial x_{k}}=mu,$                $\displaystyle m$ est une constante donnée (5.47)

  2. Déterminer la solution générale de $ u$ vérifiant l'équation aux dérivées partielles suivantes :

    $\displaystyle xy^{2}\frac{\partial u}{\partial x}+x^{2}y\frac{\partial u}{\partial y}=(x^{2}+y^{2})u$ (5.48)

  3. Intégrer l'équation aux dérivées partielles suivante :

    $\displaystyle \left(1+xy\right)\left(x\frac{\partial u}{\partial x}-y\frac{\partial u}{\partial y}\right)+\left(x^{2}+y^{2}\right)=0$ (5.49)

  4. Trouver la solution générale de l'équation suivante

    $\displaystyle x_{2}x_{3}\frac{\partial u}{\partial x_{1}}+x_{1}x_{3}\frac{\part...
...}{\partial x_{2}}+x_{1}x_{2}\frac{\partial u}{\partial x_{3}}+x_{1}x_{2}x_{3}=0$ (5.50)

5.3.8.2 Réponses

  1. Le système caractéristique associé à l'équation (4.99) s'écrit :

    $\displaystyle \frac{dx_{i}}{x_{i}}=\frac{du}{mu}\Rightarrow\frac{dx_{1}}{x_{1}}=\frac{dx_{2}}{x_{2}}=\ldots=\frac{dx_{n}}{x_{n}}=\frac{du}{mu}$

    d'où on en déduit les intégrales premières :

    $\displaystyle \left\{ \begin{array}{ccc}
\frac{dx_{1}}{x_{1}} & = & \frac{du}{mu}\end{array}\Rightarrow\frac{u}{x_{1}^{m}}=g_{1}\right.$

    $\displaystyle \left\{ \begin{array}{ccc}
\frac{x_{2}}{x_{1}} & =cte= & g_{2} ...
...dots & \ldots & \ldots\\
\frac{x_{n}}{x_{1}} & =cte= & g_{n}\end{array}\right.$

    La solution implicite s'écrit :

    $\displaystyle \Phi=\digamma\left(g_{1},g_{2},\ldots,g_{n}\right)=0$

    ou encore sous forme explicite :

    $\displaystyle g_{1}=\frac{u}{x_{1}^{m}}=G(\frac{x_{2}}{x_{1}},\frac{x_{3}}{x_{1...
...=x_{1}^{m}G(\frac{x_{2}}{x_{1}},\frac{x_{3}}{x_{1}},\ldots,\frac{x_{n}}{x_{1}})$

  2. Le système différentiel caractéristique de l'équation (4.100) s'écrit :

    $\displaystyle \frac{dx}{xy^{2}}=\frac{dy}{x^{2}y}=\frac{du}{\left(x^{2}+y^{2}\r...
...eft(x^{2}+y^{2}\right)u}\text{ }\left\} \left(2\right)\right.\end{array}\right.$

    $ \left(1\right)\Rightarrow xdx=ydy\Rightarrow$

    $\displaystyle x^{2}-y^{2}=g_{1}$

    $ \left(2\right)\Rightarrow xdx=ydy\Rightarrow\frac{x^{2}+y^{2}}{x^{2}y}dy=\frac{du}{u}$ $ \Rightarrow\frac{1}{y}dy+\frac{y^{2}}{x^{2}y}dy=\frac{du}{u}$ or $ \frac{1}{x^{2}y}dy=\frac{dx}{xy^{2}}$ ce qui donne

    $\displaystyle \frac{1}{y}dy+\frac{1}{x}dx=\frac{du}{u}\Rightarrow\frac{u}{xy}=g_{2}$

    La solution implicite s'écrit :

    $\displaystyle \Phi=\digamma\left(g_{1},g_{2}\right)=\digamma\left(x^{2}-y^{2},\frac{u}{xy}\right)$

    ou encore $ g_{2}=G\left(g_{1}\right)$ , ce qui donne

    $\displaystyle u=xyG\left(x^{2}-y^{2}\right)$

  3. Le système différentiel caractéristique de l'équation (4.101) s'écrit :

    $\displaystyle \underset{\left(a\right)}{\underbrace{\frac{dx}{x\left(1+xy\right...
...(1+xy\right)}}}=-\underset{\left(c\right)}{\underbrace{\frac{du}{x^{2}+y^{2}}}}$

    $ \left(a\right)=\left(b\right)\Rightarrow\frac{dx}{x}=-\frac{dy}{y}\Rightarrow xy=g_{1}\left(x,y\right)$

    $ \left(a\right)=\left(c\right)\Rightarrow$

    $\displaystyle -du$ $\displaystyle =$ $\displaystyle \left(x^{2}+y^{2}\right)\frac{dx}{x\left(1+xy\right)}$  
      $\displaystyle =$ $\displaystyle \frac{xdx}{\left(1+xy\right)}+\frac{y^{2}}{\left(1+xy\right)}\underset{-\frac{dy}{y}}{\underbrace{\left(\frac{dx}{x}\right)}}$  
      $\displaystyle =$ $\displaystyle \frac{xdx}{\left(1+xy\right)}-\frac{ydy}{\left(1+xy\right)}$  

    Or nous savons que le long de toute courbe solution $ g_{1}(x,y)=cte$ , par conséquent :
    $\displaystyle -du$ $\displaystyle =$ $\displaystyle \frac{xdx-ydy}{\left(1+\underset{g_{1}}{\underbrace{xy}}\right)}$  
      $\displaystyle =$ $\displaystyle \frac{1}{2}\frac{d(x^{2}-y^{2})}{1+g_{1}}$  

    Ce qui donne :

    $\displaystyle u=-\frac{1}{2}\left(\frac{x^{2}-y^{2}}{1+g_{1}(x,y)}\right)+g_{2}(x,y)$

    ou

    $\displaystyle u=-\frac{1}{2}\left(\frac{x^{2}-y^{2}}{1+xy}\right)+G(x,y)$

  4. Le système différentiel s'écrit :

    $\displaystyle \frac{dx_{1}}{x_{2}x_{3}}=\frac{dx_{2}}{x_{1}x_{3}}=\frac{dx_{3}}{x_{1}x_{2}}=\frac{du}{x_{1}x_{2}x_{3}}$ (5.51)

    Nous avons alors :

    $\displaystyle x_{1}dx_{1}=x_{2}dx_{2}=x_{3}dx_{3}=-du$ (5.52)

    $\displaystyle -du=\frac{1}{3}\left(x_{1}dx_{1}+x_{2}dx_{2}+x_{3}dx_{3}\right)$ (5.53)

    D'où l'on déduit

    $\displaystyle \left\{ \begin{array}{llllll} -2x_{1}dx_{1} & + & x_{2}dx_{2} & +...
... & \frac{1}{3}x_{2}dx_{2} & + & \frac{1}{3}x_{3}dx_{3} & =-du\end{array}\right.$ (5.54)

    d'où les intégrales premières :

    $\displaystyle \left\{ \begin{array}{cccccccccc}
-2x_{1}^{2} & + & x_{2}^{2} & +...
...1}{6}x_{2}^{2} & + & \frac{1}{6}x_{3}^{2} & + & u & = & g_{4}\end{array}\right.$

    Les trois premières intégrales premières sont dépendantes. En effet :

    $\displaystyle d\acute{e}t\left(\begin{array}{ccc}
-2 & 1 & 1\\
1 & -2 & 1\\
1 & 1 & -2\end{array}\right)=0$

    $ \Rightarrow g_{1},g_{2}$ et $ g_{3}$ linéairement dépendantes. Nous pouvons alors choisir comme intégrales premières $ g_{1},g_{2}$ et $ g_{4}$ . Ceci donne $ U{2131}\left(g_{1},g_{2},g_{4}\right)=0$ ou encore $ g_{4}=G\left(g_{1},g_{2}\right)$ c'est à dire :

    $\displaystyle u=-\frac{1}{6}\left(x_{1}^{2}+x_{2}^{2}+x_{3}^{2}\right)+G\left(-2x_{1}^{2}+x_{2}^{2}+x_{3}^{2},x_{1}^{2}-2x_{2}^{2}+x_{3}^{2}\right)$


Pr. Marc BUFFAT
marc.buffat@univ-lyon1.fr
2008-04-07