Un choc oblique est créé lorsqu'un écoulement supersonique est défléchi
(par un obstacle). Un écoulement supersonique de vitesse
est défléchi par une rampe d'angle
. Un choc oblique d'angle
apparaıt pour permettre à l'écoulement d'avoir une vitesse
parallèle à la rampe.
La géométrie du choc oblique est donnée sur la figure ci-dessous
On décompose la vitesse suivant la direction normale au choc
et la direction tangente au choc
.
On choisit un volume de contrôle entourant le choc (voir figure) et
d'épaisseur fine. On intègre ensuite les équations de bilan stationnaire
sur ce volume, en notant que pour la quantité de mouvement, le flux
a 2 composantes. En effet le flux de quantité de mouvement à travers
une surface de normale
s'écrit:
De cette analogie avec le choc droit, on en déduit que pour un choc
oblique, le Mach “normal” aval doit être subsonique,
mais l'écoulement aval peut rester supersonique (et le reste en général).
L'angle de déflection de l'écoulement vérifie:
Pour une valeur et
fixée, i.e. une intensité de
choc fixé, la courbe
présente un maximum pour
.
Cela veut dire que pour une intensité de choc donnée, il existe une
valeur maximale de la déflexion
. Ainsi pour un nombre
de Mach
, on a
.
Si on trace le diagramme de vitesse
pour un
nombre de Mach amont
fixé, dans des axes
(projection
suivant l'axe
parallèle à
) et
(projection
suivant l'axe
), on obtient une polaire des vitesses pour le choc
oblique.
Rem: on a
d'après 4.4,
et
, d'où l'on déduit par projection
suivant les axes
et
les composantes de
:
et
. Pour une valeur fixé de
, on en déduit donc pour chaque valeur de
(angle
du choc) les composantes de la vitesse avale
, et donc l'angle
de déflexion
.
Sur cette polaire, on constate que pour un angle de déviation
donné, il existe 2 solutions: