Utilisation de Docker
0. Remarques
Résumé
En plus de la machine virtuelle nous allons utiliser docker pour séparer les différentes applications. Le but de ce TP est d'installer 5 conteneurs :
- un docker
mysql
qui servira de base de donnée; - un docker
phpmyadmin
pour piloter cette base; - un docker
nginx
qui sera le serveur web de base et servira aussi en tant que proxy inverse en assurant la répartition des requêtes dans les différents conteneurs; - un docker
owncloud
qui servira de serveur de partage de fichiers - et éventuellement un docker
onlyoffice
qui permettra l'édition en ligne des fichiers.
Objectifs
- Apprendre à manipuler les dockers.
- Savoir configurer les dockers via les options de lancement.
- Savoir configurer les dockers en partageant certains fichiers de configurations avec la machine hôte.
- Savoir configurer les dockers en modifiant l'image par un Dockerfile.
- Gérer les réseaux interne des dockers.
Notation
Nous allons noter ces TPs en fonction du travail accompli. Pour cela, il faut impérativement noter votre binôme et l'adresse IP de votre VM dans les cases prévues de tomuss : BinomeTpDocker
et IPTpDocker
.
Première séance
Nous vous proposons un fichier de test qui sera utilisé pour vérifier votre avancement. Ce fichier est ici. C'est un script python. La version actuelle a été testée et fonctionne sur l'image des VMs utilisées, le fichier à exécuter s'appelle verif.py
. Il vérifie pour le moment les dockers jusqu'à la fin de la partie IV (sans la partie cachée).
Seconde séance
Le TP sera noté de la même manière. Vous devez aller le plus loin possible, le script sera passé pour la plupart d'entre vous le samedi 17/11 vers 14h. Pour les étudiants en 1/3 temps, ce script sera réutilisé samedi soir (après 22h).
Comme pour la première séance, il sera possible d'améliorer le travail si vous terminez le TP avant le prochain TP de l'UE (7/12). La note obtenue alors sera inférieure à 11/20.
Les notes sont en ligne sur tomuss. Le script utilisé est ici. Comme il faut étreindre les dockers entre la première partie et le compose, il est déconseillé de tout tester en une seule fois.
## pour tester la fin de la première partie $./verif owncloud ## pour tester la partie compose $./verif compose
Attention, la case ResultTP2-Owncloud
contient la valeur obtenue par le script moins 9 (les 9 premiers points qui étaient déjà vérifié dans le premier TP).
Le système de test du login a un bug. Il arrive assez souvent que le login est rejeté car owncloud considère que la série des action a faire pour se connecter n'a pas été respectée. Si votre le test donne :
OK un serveur web semble répondre à l'adresse http://192.168.77.18/ OK http://192.168.77.18/ semble un site owncloud Not OK Le login ne semble pas possible ici http://192.168.77.18//login la réponse est --2018-11-21 14:19:44-- http://192.168.77.18/login Connecting to 192.168.77.18:80... connected. HTTP request sent, awaiting response... HTTP/1.1 412 Precondition failed Server: nginx/1.15.6 Date: Wed, 21 Nov 2018 14:19:44 GMT Content-Type: application/json; charset=utf-8 Content-Length: 31 Connection: keep-alive Expires: Thu, 19 Nov 1981 08:52:00 GMT Cache-Control: no-cache, must-revalidate Pragma: no-cache Content-Security-Policy: default-src 'none';manifest-src 'self';script-src 'self' 'unsafe-eval';style-src 'self' 'unsafe-inline';img-src 'self' data: blob:;font-src 'self';connect-src 'self';media-src 'self' X-Content-Type-Options: nosniff X-XSS-Protection: 1; mode=block X-Robots-Tag: none X-Frame-Options: SAMEORIGIN X-Download-Options: noopen X-Permitted-Cross-Domain-Policies: none 2018-11-21 14:19:44 ERROR 412: Precondition failed. OK On semble pouvoir se connecter en tant qu'admin Not OK Je ne trouve pas l'utilisateur admin Not OK On ne trouve pas le module calendar Not OK On ne peut pas se déconnecter l'url est http://192.168.77.18/ Not OK Onlyoffice ne semble pas fonctionner (et on compte 3 fois) Not OK Onlyoffice ne semble pas fonctionner (et on compte 3 fois) Not OK Onlyoffice ne semble pas fonctionner (et on compte 3 fois)
Il faut patienter et recommencer plus tard. De même, owncloud se mettant en place lentement, il est conseillé de ne pas lancer le script peut de temps après le démarrage des dockers.
Avant de commencer
Vous devez détruire vos VMs créées la dernière fois (sauf cas particuliers). À partir de maintenant, merci de ne pas faire de snapshot de vos machines, normalement, vous conservez dans vos rapports les commandes nécessaires au bon fonctionnement du TP.
- Créez une VM par groupe :
- basée sur le snapshot
snap-docker-ready
- avec le flavor
m1-small
- avec une clef ssh dont vous déposez la clef secrète dans la case
clefTpDocker
de tomuss
I. Installation d'un premier docker : mysql
Comme pour beaucoup de serveurs connus, il existe plusieurs images qui permettent l'installation de mysql très simplement.
- Recherchez la liste des dockers fournissant
mysql
, (commandedocker search
) vous verrez qu'ils sont classés par défaut grâce à un système de recommandation via des étoiles. Quels sont les 3 mieux notés ? - Recherchez de la même manière sur le site docker store. Ce site donne plus de détails notamment les différentes versions pour une image, les
Dockerfile
…
Il faut savoir reconnaître rapidement la qualité d'une image, dans l'exemple de mysql vous avez 2 possibilités (nous excluons mariadb)1). :
La documentation de la seconde est beaucoup plus fournie et elle semble proposer un grand nombre d'options de configuration, c'est cette dernière que vous allez choisir.
- Quelles sont les versions proposées et comment reconnait-on la dernière ?
- Sur quelle distribution est basée la version
5
de mysql ? <hi #f3f3f3>Regardez les Dockerfiles</hi> - Téléchargez l'image de la version 5.7.23 (
docker pull …
) - Vérifiez que l'image est bien téléchargée, son nom et son tag.
- Lancez un premier docker basé sur cette image dont :
- le nom est
docktest
; - le hostname est
test
; - avec un mot de passe root aléatoire.
Notez le mot de passe de l'administrateur.
Lors du lancement un grand nombre d'informations sont affichées. En fait, par défaut le lancement bloque le terminal et affiche tous les résultats de la commande. Parmi ces derniers vous pouvez noter la ligne GENERATED ROOT PASSWORD: …
qui contient le mot de passe administrateur de la base.
Dans la suite, vous utilisez sans doute l'option -d
pour lancer le docker de manière détachée, les informations ne seront plus affichées, mais conservées et disponible via la commande docker log …
.
- Grâce à la commande
docker inspect …
trouvez l'adresse attribuée au docker - Pouvez-vous vous connecter sur le serveur mysql avec la commande
telnet
(le port par défaut est 3306).
Il est toujours possible d'installer le client mysql sur votre VM, mais ici, on va utiliser celui qui se trouve dans le docker. En effet, on peut toujours ajouter un processus au conteneur via la commande docker exec …
- En utilisant la commande
docker exec -it NOMDUDOCKER mysql -u root -pMOTDEPASSE
connectez-vous au serveur mysql.
- Exécutez un shell bash dans le docker (commande
docker exec -it …
) et créer un fichier à la racine/toto
à la racine du docker contenantcoucou
. - Sortez du docker et essayez de retrouver le fichier sur la VM. Pour cela, vous pouvez utiliser
docker inspect …
notamment la partieData
. Que représentent les répertoiresMergedDir
etUpperDir
etLowerDir
?2)
Partage de volumes
mysql est une base de données qui stocke ces données dans le répertoire /var/lib/mysql
. Dans la configuration actuelle, ce répertoire est interne au docker et difficile d'accès. Cela peut poser des problèmes si vous souhaitez changer le docker sans perdre les données stockées. Pour éviter cela, vous allez donc recréer le docker en partageant le répertoire de stockage avec la machine hôte. Pour cela il faut utiliser l'option -v
du docker run
.
- Détruisez le docker
docktest
. - Recréez un docker basé sur mysql 5.7.23 dont :
- le nom est
docktest
; - le hostname est
test
; - le mot de passe root est
passbdd
; - qui partage le répertoire
/var/lib/mysql
du docker avec le répertoire/home/ubuntu/docker/datatest/
de la VM.
- Après la fin du démarrage du docker (qui prend un peu de temps) listez le contenu du fichier
/home/ubuntu/docker/datatest/
- Créez une base de données en exécutant la commande
mysql -u root -ppassbdd -e 'CREATE DATABASE MABASE;'
dans le docker
- Relistez le même répertoire, quelle est la différence ?
II. Gestion des adresses et installation d'une interface à mysql : phpMyAdmin
mysql n'est qu'un serveur de base de donnée, on ne peut l'utiliser que via des commandes SQL. Pour simplifier son utilisation, on ajoute en général une interface comme le logiciel phpMyAdmin. C'est une interface web permettant simplement de faire la plupart des opérations sur le serveur. Il est basé sur un code en php et donc un serveur capable de l'interpréter.
- Peut-on ajouter phpMyAdmin au docker mysql pour former un docker avec le serveur et l'interface. Si oui pourquoi ne le fait-on pas ?
Vous allez utiliser le docker phpMyAdmin pour mettre en place l'interface. Dans la documentation ne suivez pas la méthode Usage with linked server qui est dépréciée. Utilisez la méthode avec un serveur externe.
- Créer un docker basé sur la dernière version de phpMyAdmin :
- dont le nom est
dockpma
; - qui partage le port 8080 de votree VM avec le port 80 du docker;
- qui utilise l'adresse du docker
docktest
comme base de données.
- Connectez-vous sur l'interface web entrez le login mot de passe de l'administrateur mysql et créer une nouvelle base de données :
MABASE2
. Constatez les modifications du répertoire partagé.
Gestion du réseau et liaison entre les dockers
Ce système de configuration n'est pas utilisable, car il demande d'entrer dans le docker ou ses fichiers de configuration une adresse qui est gérée par docker. Cela signifie par exemple que si vous programmez un service web pour utiliser la base de donnée, ce dernier devra être modifié si par hasard le docker est recrée avec une autre adresse. Pour remédier à cela vous allez utiliser la possibilité de créer des réseaux et de choisir les adresses des dockers.
En effet, il est possible de choisir les adresses IPs des dockers, de choisir la valeur de leurs variables d'environnement ou de paramétrer leur fichier /etc/hosts
.
- Vous devez tout d'abord créer un réseau utilisateur via la commande
docker network create …
. Attention, il faut utiliser l'optionsubnet
pour définir le réseau. Créer un réseau de nominterne
et utilisant la plage d'adresses172.18.100.0/24
. - Arrétez le docker
docktest
Attention ne le supprimez pas - puis recréez un nouveau docker mysql utilisant le réseau
interne
(option--net
) et en attribuant une adresse (option--ip
) :- le nom est
dockbdd
; - le hostname est
bdd
; - le mot de passe root est
passbdd
; - qui partage le répertoire
/var/lib/mysql
du docker avec le répertoire/home/ubuntu/docker/datatest/
de la VM. - utilisant l'adresse 172.18.100.10.
- Supprimez le docker
dockpma
puis recréez-le en ajoutant à son fichier hosts le dockerdockbdd
sous le nombdd
avec leurs adresses (option--add-host
). Créez un docker basé surphpmyadmin/phpmyadmin
:- dont le nom est
dockpma
; - qui partage le port 8080 de votre VM avec le port 80 du docker;
- qui utilise
bdd
comme base de données; - dont le nom
bdd
correspond à l'adresse172.18.100.10
.
- Ajoutez
dockpma
au réseau interne (commandedocker network connect …
) en lui attribuant l'adresse :172.18.100.11
. - Verifiez que
dockmpa
est bien dans le même réseau que le dockerdockbdd
(avec undocker inspect ..
). - La VM peut-elle contacter ces dockers ? Une autre VM le peut-elle ?
- Reconnectez-vous sur l'interface web, tout devrait fonctionner et les bases créées précédemment devraient être encore fonctionnelles. Cela signifie donc que le docker mysql est capable de conserver les données déjà existantes.
- Créez une autre base de données
MABASE3
et vérifiez son apparition dans le partage de données.
La solution présentée ici n'est pas totalement idéale, car il faut refaire le docker dockpma
si l'adresse du docker dockbdd
est modifiée. Il existe des solutions plus souples présentées plus loin.
III. Configuration des dockers
En général pour configurer un service, il est nécessaire de modifier des fichiers. Mais ces fichiers sont internes au docker donc difficiles d'accès. De plus, les outils d'édition les plus courants (nano, vim, emacs …) ne font pas parti d'un conteneur classique ce qui complique encore cette modification. Pour résoudre le problème, on peut :
- Pré-configurer le docker via le Dockerfile ou les outils de création (voir plus tard);
- Copier des fichiers entre la VM et le docker;
- Utiliser le partage des répertoires entre la VM et le docker.
Nous allons utiliser la dernière méthode pour configurer un proxy inverse nginx.
Le fichier de configuration principale de nginx est /etc/nginx/nginx.conf
. Nous allons partir d'un fichier copié depuis un docker nginx fonctionnel .
- créez un docker basé sur la dernière image nginx tel que :
- son nom soit
docknginx
; - il soit dans le réseau
interne
avec l'adresse172.18.100.5
; - le port 80 de l'hôte soit envoyé sur le port 80 du docker;
- le nom
dockpma
soit relié à l'adresse 172.18.100.11; - le fichier nginx.conf soit lié au fichier
/etc/nginx/nginx.conf
du docker, le container ne doit pas pouvoir écrire dans le fichier; - le répertoire
/home/ubuntu/docker/nginx/
soit lié au répertoire/www/
du docker.
- vérifiez le bon fonctionnement du serveur nginx en allant à l'adresse http://IPDEVOTREVM/
- Modifiez la configuration du serveur pour que la racine du site web soit le répertoire partagé
/www/
- Modifiez la configuration du serveur pour que l'url http://IPDEVOTREVM/phpMyAdmin/ soit renvoyée vers le docker dockpma. Pour cela il faut
- utiliser la configuration de nginx comme reverse proxy
- reconstruire le docker
dockpma
avec l'adresse172.18.100.11
; - reconstruire le docker
dockpma
en lui donnant l'url par laquelle il sera contacté via la variablePMA_ABSOLUTE_URI
; - reconstruire le docker
dockpma
en supprimant le transfert de port (8080 vers 80) car il est inutile (et gênant pour la suite).
III-bis. Problèmes à l'installation de logiciel sur la machine virtuelle
L'image utilisée pour les TP semble avoir eu un petit souci. En effet, il semble que des processus de mise a jour apt sont en train de tourner et bloquent toute commande d'installation. Si pour une installation vous avez ce problème :
ubuntu@prepa-tp-dockercompose:~$ sudo apt install unzip E: Could not get lock /var/lib/dpkg/lock - open (11: Resource temporarily unavailable) E: Unable to lock the administration directory (/var/lib/dpkg/), is another process using it?
Cela signifie qu'il y a sans doute un processus apt
en train de tourner. Il faut le stopper afin de poursuivre votre installation. Attention à ne pas supprimer un processus de votre binôme qui peut être justement en train de travailler sur la machine. Si vous êtes sûr de ce que vous faites :
- retrouver le numéro du processus fautif :
ubuntu@prepa-tp-dockercompose:~$ ps auxf USER PID %CPU %MEM VSZ RSS TTY STAT START TIME COMMAND root 2 0.0 0.0 0 0 ? S Oct23 0:00 [kthreadd] root 4 0.0 0.0 0 0 ? I< Oct23 0:00 \_ [kworker/0:0H] root 6 0.0 0.0 0 0 ? I< Oct23 0:00 \_ [mm_percpu_wq] root 7 0.0 0.0 0 0 ? S Oct23 0:06 \_ [ksoftirqd/0] ... root 7096 0.0 0.0 4628 920 ? Ss 06:38 0:00 /bin/sh /usr/lib/apt/apt.systemd.daily install root 7109 0.0 0.0 4628 1764 ? S 06:38 0:00 \_ /bin/sh /usr/lib/apt/apt.systemd.daily lock_is_held install root 7138 0.1 3.8 148192 78700 ? S 06:38 0:16 \_ /usr/bin/python3 /usr/bin/unattended-upgrade _apt 7150 0.0 0.4 80116 8580 ? S 06:38 0:00 \_ /usr/lib/apt/methods/http
- Détruisez le dernier fils des processus (ici
/usr/lib/apt/methods/http
)ubuntu@prepa-tp-dockercompose:~$ sudo kill -15 7150 ubuntu@prepa-tp-dockercompose:~$
- Vérifiez qu'il n'y a plus de processus apt en cours
ubuntu@prepa-tp-dockercompose:~$ ps aux | grep apt ubuntu 10485 0.0 0.0 14856 1060 pts/0 S+ 10:23 0:00 grep --color=auto apt
- Relancez votre installation
ubuntu@prepa-tp-dockercompose:~$ sudo apt install unzip Reading package lists... Done Building dependency tree ...
IV. Création d'image : installation du docker owncloud
Vous allez maintenant ajouter un élément au site : owncloud. C'est un logiciel de partage de fichier. Il fonctionne un peu comme dropbox ou le drive de google. owncloud est un service web écrit en php. Il est disponible ici ou dans une version dockerisée.
La documentation propose d'utiliser en plus de ce docker un docker mysql et un docker redis. Nous n'utiliserons que mysql.
- Adaptez le docker dockbdd pour qu'il crée un utilisateur et une base de données :
- le nom est
dockbdd
; - le hostname est
bdd
; - le mot de passe root est
passbdd
; - qui partage le répertoire
/var/lib/mysql
du docker avec le répertoire/home/ubuntu/docker/data/
de la VM3). - utilisant l'adresse
172.18.100.10
; - avec un utilisateur
owncloud
dont le mot de passe estpassowc
; - avec une base de données
owncloud
.
- Créer un docker
dockowncloud
- basé sur l'image
owncloud/server
; - qui utilise cette basse de données (voir les variables
OWNCLOUD_DB_TYPE
,OWNCLOUD_DB_HOST
,OWNCLOUD_DB_NAME
,OWNCLOUD_DB_USERNAME
etOWNCLOUD_DB_PASSWORD
; - dont l'administrateur est
admin
de mot de passe estpassadmin
; - dont l'adresse est
172.18.100.15
; - qui écoute sur le port 8080 de la machine hôte.
- Testez-le, à l'adresse
http://IPDEVOTREVM:8080/
attention, il est long à démarrer car le premier démarrage met en place le partage de fichier. - Testez-le, à l'adresse
http://IPDEVOTREVM:8080/
attention, il est long à démarrer, car le premier démarrage met en place le partage de fichier.
Création d'une première image
Certaines configurations ne sont pas proposées par le docker owncloud. Par exemple, celui-ci ne dispose pas de la commande sudo
, or cette commande est utile pour la suite du TP4). Vous allez donc dans un premier temps modifier l'image owncloud/server
La modification d'une image se fait grâce à des fichiers de description Dockerfile. En fait, chaque création d'image correspond à un répertoire qui contient les données nécessaires à la modification ainsi que le fichier de description Dockerfile
. Vous pouvez noter que la plupart des documentations de dockers sont en fait constituées par un dépôt git correspondant à ce répertoire. Comme vous pouvez le voir ici.
Nous vous proposons de commencer par ce répertoire de travail.
- Construisez une nouvelle image nommée
owncloud-perso:0.1
basée sur ce Dockerfile. - Testez la nouvelle image et vérifiez que tout fonctionne.
- Modifiez le Dockerfile pour installer
sudo
dans l'image. - Modifiez le Dockerfile pour installer le module calendar dans le logiciel owncloud. Ici, il est nécessaire de le faire sous la forme d'un script de post-installation. Ce script est déjà préparé, c'est le fichier
pinst.sh
du répertoire. Il faut simplement lui demander d'exécuter la commandesudo -u www-data php occ market:install calendar
automatiquement à la première installation du docker). - Reconstruisez l'image avec le tag
owncloud-perso:0.2
. - Ajouter à cette image le tag
owncloud-perso:latest
. - reconstruisez le docker
dockowncloud
en précisant l'imageowncloud-perso
sans mentionner de version. Vérifiez que vous obtenez bien l'image0.2
.
V. Retour sur la gestion des réseaux
Il faut maintenant faire le lien entre le docker docknginx
et le docker dockowncloud
. La méthode vue précédemment utilisait l'affectation de l'adresse IP pour faire ce lien. Cela suppose de détruire puis refaire le docker docknginx
. Pour éviter cela, nous allons utiliser le fait que les réseaux définis par les utilisateurs permettent de créer des associations entre le nom et l'adresse des dockers5).
- Détruisez le docker owncloud et reconstruisez-le en ajoutant un alias via l'option
--network-alias
- il doit être basé sur l'image
owncloud-perso
sans mention de la version; - il doit être nomé dockowncloud;
- il doit connaitre la base de donnée par le nom
bdd
; - il doit utiliser la base de donnée, l'utilisateur
owncloud
, son mot de passe; - l'administrateur doit être
admin
de mot de passepassadmin
; - le répertoire
/home/ubuntu/docker/files/
doit être partagé sur/mnt/data/
; - le docker doit avoir l'adresse 172.18.100.15 dans le réseau interne;
- il doit écouter sur le port
8080
de la machine virtuelle; - il doit être connu avec l'alias
owncloud
dans le réseau.
- Vérifier que cela a fonctionné, une résolution de nom dans le réseau
interne
doit fonctionner. Par exemple les commandes suivantes doivent permettre au dockerdockpma
de contacter le dockerdockowncloud
.docker exec -it dockpma ping dockowncloud
docker exec -it dockpma ping owncloud
- Modifiez le fichier de configuration du docker
docknginx
pour que la racine du site http://IP_DE_VOTRE_VM/ soit transmise au docker owncloud. - Testez le fonctionnement.
- Vous pouvez aussi ajouter un alias à des dockers existant lors de la connexion au réseau. S'ils sont déjà dans les réseaux, il faut au préalable les retirer du réseau.
ubuntu@prepa:~/docker$ docker network disconnect interne dockpma ubuntu@prepa:~/docker$ docker network connect --alias pma --ip 172.18.100.11 interne dockpma
VI. Gestion de plusieurs dockers avec compose
Vous devez être capable de lancer un petit ensemble de services via des dockers. Mais cela n'est pas suffisant. En effet, avec la méthode actuelle, pour que le site fonctionne, il faut être capable de lancer les dockers avec les bonnes options, dans un ordre précis, avec des fichiers de configuration qui dépendent de ces options … Tout cela est difficile à distribuer. Il est donc nécessaire de faire la même chose mais de manière automatique.
En effet, pour automatiser les opérations sur les conteneurs, il est possible d'écrire une description des commandes utilisées dans un fichier, c'est le rôle de docker-compose
. Docker compose est capable de faire à votre place toutes les commandes docker nécessaire à partir de ce que vous avez décrit dans un fichier docker-compose.yml
.
Vous pouvez avoir une description de ces fichiers à cette adresse. Attention, l'api docker évolue rapidement, il est important de se limiter à une version pour travailler. De plus, il ne faut pas confondre la version de l'exécutable docker-compose
, celle du logiciel docker
et celle du fichier de description docker-compose.yml
.
La version la plus importante est celle du fichier de description, elle est écrite au début du fichier :
version: '2.4' services: foo: image: busybox
Nous vous conseillons d'utiliser pour ce TP la version de l'exemple : 2.4
. C'est la dernière de la version 2. En effet la version 3 est la version qui introduit l'utilisation de cluster ce qui sera vu plus tard. La documentation conseillée est donc celle de la version 2 et il est important de vérifier que la documentation que vous consultez est bien basée sur cette version pour expliquer les problèmes.
Organisation du fichier compose
Dans la version 2, le fichier est composé de 3 sections correspondant aux sous-commandes docker utilisées :
services
est la section qui donne la liste des dockers et de leurs options, cela correspond aux commandesdocker run …
oudocker create …
networks
est la section qui décrit les réseaux à utiliser. Cela correspond à la commandedocker network …
volumes
est la section qui décrit les volumes à utiliser. Cela correspond à la commandedocker volume …
Section volumes
Pour résumer, cette section correspond à la création de volumes en dehors des dockers. Jusqu'à présent, vous n'avez jamais utilisé la commande docker volumes …
ce qui signifie que vous n'aurez pas à utiliser la section pour ce TP. Tous vos volumes seront des volumes de type bind, c'est à dire créés lors du docker run
(section service) et partagée avec la machine hôte.
Les volumes sont des espaces de stockage persistants utilisés par les dockers. Vous pouvez les créer soit en les utilisant dans un docker soit en les créant à part via la commande docker volume…
. La description de la section volumes
d'un docker-compose est ici. Il faut aussi consulter la description de l'utilisation des volumes par les dockers grâce à la sous-section volumes
d'un service. La documentation est là.
Dans un fichier docker-compose.yml
- La section
volumes
globale vous permettra de créer un volume ou de déclarer un volume qui a été créé en dehors du docker compose. Elle permet aussi d'utiliser des drivers spéciaux. - La sous-section
volumes
de la description d'un service est celle qui attachera effectivement le volume au docker créé, cela correspondra à l'option-v
de la commandedocker-run
. C'est à cet endroit que vous pouvez associer un répertoire du docker avec un répertoire de la machine.
Section networks
C'est la section qui vous permettra de créer et configurer le réseau. Correspondant à ce que vous avez fait via la commande docker network …
. Vous êtes invité à consulter cette documentation, notamment la partie ipam qui permet de gérer l'intervalle d'adresse utilisé.
Section services
Cette section décrit les dockers qui devront être créés. Pour cette version, chaque service correspond à un docker et une commande docker-run …
. La documentation est très fournie, vous aurez notamment besoin :
- De pouvoir choisir l'image à partir de laquelle le docker est créé, cela peut être
- D'imposer le réseau utilisé via le mot clef networks. Regardez notamment comment choisir l'adresse ip et donner un alias à ce docker.
- D'ajouter au docker des partages de répertoires de type bind volumes.
- De déclarer des variables d’environnement dans le docker environment.
- De mettre en place des transferts de ports réseaux entre la VM et le docker ports.
- De spécifier des dépendances entre les dockers depends_on.
Travail à faire
Vous devez installer docker-compose.
N'utilisez pas apt-get install docker-compose
car cela installerait une ancienne version de docker sur votre VM.
Vous devez créer un ensemble de fichiers et un docker-compose.yml
qui recrée l'architecture vue au début du TP.
Le répertoire doit être /home/ubuntu/compose/
et contenir tous les fichiers et partage nécessaires à cette architecture.
./compose/ |_ docker-compose.yml |_ data/ | |_ mysql/ | |_ owncloud/ | |_ onlyoffice/ |_ logs/ | |_ onlyoffice/ |_ nginx/ | |_ nginx.conf |_ owncloud/ |_ Dockerfile |_ pinst.sh
Vous devez faire un fichier compose qui crée des dockers équivalents aux 4 dockers et au réseau créé auparavant. Ces dockers utiliseront les mêmes ports que les précédant. Vous devez donc les éteindre (docker stop dockbdd docknginx dockpma dockowncloud
). Attention à ne pas les supprimer cela poserait des problèmes pour le script de notation.
Pour résumer il faut :
- un réseau
rescompose
- utilisant les adresses
172.18.200.0/24
; - s'il attribue automatiquement une adresse, elle devra être dans la plage 172.18.200.128 à 172.18.200.160
- un service nginx qui servira de front web
- basé sur la dernière version de l'image nginx;
- qui a une adresse fixe dans le réseau
rescompose
:172.18.200.5
; - lancé après les services phpmyadmin et owncloud;
- qui partage le port 80 de la machine avec le port 80 du docker;
- qui est configuré via le partage du fichier
./compose/nginx/nginx.conf
; - qui renvoie les requêtes http://IP_DE_VOTRE_VM/ sur owncloud et http://IP_DE_VOTRE_VM/phpMyAdmin/ sur phpmyadmin.
- Un service mysql
- basé su l'image
mysql
dans la version 5.7.23 ; - dont le répertoire de données est associé à
./compose/data/mysql/
; - qui a une adresse automatique dans le réseau
rescompose
; - qui est connu des autres dockers sous plusieurs noms :
mysql
,bdd
oubd
; - dont le mot de passe root est
passbdd
; - qui contient un utilisateur
owncloud
de mot de passepassowc
et une baseowncloud
.
- Un service phpmyadmin
- basé sur l'image
phpmyadmin/phpmyadmin
; - qui démarre après mysql;
- qui a une adresse dynamique dans le réseau
rescompose
; - qui est connu des autres dockers sous plusieurs noms :
phpmyadmin
oupma
; - qui interroge le serveur mysql;
- Un service owncloud
- basé sur une image construite d'après le contenu du répertoire
./compose/owncloud/
; - qui démarre après le docker mysql;
- dont le volume de données est associé au répertoire
./compose/data/owncloud/
; - qui a une adresse dynamique dans le réseau
rescompose
; - qui est connu des autres dockers sous plusieurs noms :
owncloud
ouowc
; - qui utilise la base de donnée et l'utilisateur mysql
owncloud
; - dont l'administrateur
admin
a pour mot de passepassadmin
; - qui utilise le plugins
calendar
.
Vous constaterez que les dockers créés par compose n'ont pas le nom des services. En effet, s'il n'est pas précisé par le champ container_name, compose ajoute le nom du répertoire et un numéro unique. C'est utile pour que les noms de ces dockers soient différents de ceux que vous aviez crée auparavant. Gardez les noms par défauts.
Un peu plus difficile
Il est possible de donner à owncloud la possibilité d'éditer les documents en ligne. Pour cela, il faut utiliser un autre service : onlyoffice et ajouter le plugins onlyoffice à owncloud pour lui permettre de contacter ce dernier.
Pour faire fonctionner ce service de manière automatique, il faut savoir les choses suivantes :
- Le service onlyoffice a besoin d'une configuration particulière derrière un proxy inversé, voir ici
- Le service onlyoffice doit pouvoir être accédé par le navigateur, on le teste en allant sur la page du service qui doit renvoyer vers la page welcome comme ici http://192.168.77.14/onlyoffice/
- Le plugin onlyoffice de owncloud demande en plus de son installation la configuration de variable. L'interface permet de le faire dans la partie
settings→additionnal
. - En ligne de commande on peut lister les variables de configuration avec la commande
sudo -u www-data php occ config:list
- En ligne de commande on peut lister les variables de configuration de module avec la commande
sudo -u www-data php occ config:app:set
sudo su
occ
qui permet de piloter le logiciel owncloud via des scripts. Or il est important que les commandes occ
soient exécutées par l'utilisateur www-data
qui est aussi celui utilisé par le serveur web. L'utilisateur par défaut du docker est root
, sudo
nous permettra de changer cela.